Qu’est ce que le BMX?

Le BMX ou Bicycle Moto Cross, a longtemps été catégorisé dans les sports extrêmes. Même s’il l’est toujours, ce sport apparu aux Etats-Unis dans les années 70 offre désormais différents spécificités qui lui sont propres et demandent une maitrise de son deux-roues au point que l’on peut presque parler d’art. Alors sportif de racing ou acrobate de freestyle, n’hésitez pas à tester ces petits deux roues particuliers qui finissent par vous faire tomber amoureux des accidents de terrain ou autres imprévus de pistes.

Alors qu’est-ce que le BMX ?

S’il est vrai que la pratique du BMX est née sur le continent américain ; dès les années 80, il avait conquis les quatre autres continents. Avant tout il faut le remettre dans son contexte, le BMX est un vélo dit sportif, pratiqué sur des pistes que l’on ne trouvera pas en intérieur mais bien en extérieur, dans la nature, avec des bosses, des creux, des obstacles, sans oublier des virages relevés qui vous font dresser les cheveux sur la tête. Et oui, le BMX s’inspire largement du motocross ! Dans les années 70-80, le motocross était nettement plus couteux qu’un vélo pour se procurer des émotions. De fait, on peut le dire, le BMX est un sport plutôt réservé aux amateurs de sensations fortes. Là, il ne s’agit pas de faire le tour de France avec son vélo de BMX. Les pistes font souvent entre 300 et 400 mètres et demandent aux pilotes une technique de franchissement des obstacles hors pair. Alliant puissance et rapidité, le sportif doit parcourir le plus vite possible le parcours proposé et arrivé le premier sur la ligne d’arrivée en ayant conservé sa trajectoire sur la piste autant que possible et rester entier. Le BMX n’est pas donc un sport qui s’improvise du jour au lendemain après avoir un reportage dessus à la télé.

Le vélo de BMX !

Alors, maintenant, avant de se lancer, il faut savoir qu’il existe deux types de pratique du BMX : le racing appelé aussi Race et le Freestyle. Bon, dans les deux cas de figure, on utilise un vélo plus petit qu’un vélo de course. Le cadre et les roues sont petits, contrairement au guidon qui est grand pour faciliter la maniabilité de l’engin. De plus, la selle est basse pour permettre de mieux coller à la piste et garder le plus possible son équilibre. Avec l’évolution de la pratique, les vélos de BMX ont collé aux nécessités des terrains ou des besoins en matière de figure. Malgré tout, ils conservent quelques traits en commun. Ainsi les roues sont équipées de pneus larges, lisses ou crantés selon la discipline. Ils ont aussi la particularité de ne présenter qu’une vitesse et un seul frein. La taille la plus courante de roue est le 20 pouces mais selon la taille et l’âge du pilote, elle peut varier entre 16 et 24 pouces. Reste la matière du cadre. La grande différence se situe à ce niveau. Pour le BMX Race, le pilote privilégiera un cadre en aluminium léger. Celui-ci offrira une plus grande efficacité pour les relances sur les pistes accidentées. Pour le Freestyle, le cadre devra être plus solide et sera donc en acier.

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L’équipement

Il a été largement inspiré des protections utilisées en motocross mais varie aussi selon la discipline pratiquée. Dans le cadre du BMX Race, en dehors du casque, le pilote devra s’équiper avec des protections pour tout le corps, c’est-à-dire coudières, genouillères, gants, chaussures, …sans parler des vêtements qui doivent aussi participer à la protection. On évite donc le tee-shirt léger le short. On ne fait pas du sport de plage ! Pour le Freestyle, les protections sont aussi de mise mais les pratiquants optent souvent pour des tenues streetwear que l’on retrouve aussi avec les pratiquants de skate.

Race ou freestyle ?

Les deux pratiques sont tentantes. Il ne tient qu’à vous de faire votre choix. Si vous préférez la vitesse, c’est le racing. Vous trouvez que réaliser une belle figure sur votre vélo est plus pour vous, alors osez le Freestyle !

Le BMX racing

On l’a bien compris la terme anglais de race ou racing, se traduit bien par course et qui dit course, dit rapidité. Le BMX racing se pratique sur des pistes artificielles composées pour l’occasion de bosses de virages relevés. La course ne se fait pas seule, il peut y avoir jusqu’à 8 pilotes sur la ligne de départ, donc attention aux bousculades. La grille de départ est toujours surélevée. Ce sport nécessite de la technique pure et dure alliée à de la puissance physique, sur un fond de tactique de courses. À noter, elle est enfin représentée aux jeux olympiques depuis 2008 et donc au programme des JO de Paris en 2024.

Et qui dit course, dit compétition. Il y en a pour tous les âges et tous les niveaux. Il faut savoir qu’une compétition est constituée par une suite de courses ou races. Chaque course se joue sur un tour de piste. Le classement est réalisé selon l’ordre d’arrivée. Le premier tour est disputé en 3 manches qualificatives. À l’issue de ces trois tours, les 4 premiers se qualifient pour le tour suivant en fonction de l’addition des places obtenues. Après le premier tour passé, les courses sont ensuite à élimination directe mais en restant sur le principe que les 4 premiers se qualifient pour le tour suivant jusqu’à arriver à la finale. Celle-ci réunit dont les 8 meilleurs pilotes de la catégorie.

Pour en revenir aux vélos, certains vélos de racing présentent depuis quelques temps des cadres en carbone pour alléger au maximum le poids du vélo. Les pédales sont souvent de deux types : plates avec une surface d’appui large et une bonne mobilité du pied ou automatiques pour avoir plus de puissance et un bon rendement de pédalage.

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Le BMX freestyle

Cette discipline est un peu plus complexe que le racing, même si elle est basée sur la pratique dans la rue, en utilisant le mobilier urbain ou les skate-park à disposition. En effet, si le freestyle est un dérivé du race, il englobe lui-même différentes disciplines.

On trouve ainsi le Flat, qui se pratique sur du terrain plat, le Street, qui utilise le mobilier urbain en support, le Park, qui privilégie les modules de skate-park comme les plans inclinés ou les rampes, le Dirt, qui consiste à réaliser des figures ou des sauts sur des bosses en terre, le Trail qui se pratique sur des champs de bosses dans des terrains vagues voire même en forêt. Et c’est là que tout se complique carrément. Chaque vélo de Freestyle possède des caractéristiques différentes, du fait des terrains privilégiés par les adeptes de ces disciplines.

On l’avait déjà compris, le vélo doit être robuste et posséder des roues dotées de pneus à crampons. Le système de freinage est sur l’arrière du vélo, pour permettre une meilleur stabilisation pendant les figures. Si vous êtes intéressés par la glisse sur rampe, il faudra penser à ajouter des pegs. Entendez par là des tubes métalliques à fixer sur les tubes des roues. Ils sont là pour prendre appui et glisser sur les rampes. Et ne pas oublier les hubgards, qui servent à la protection des pignons. Vous aurez aussi besoin d’un rotor pour vous permettre d’effectuer les rotations de guidon et ainsi de suite. Les pédales quant à elles sont majoritairement plates.

Vous commencez de vous faire une idée un peu plus précise de la pratique du BMX ? Vous en voulez plus ? N’hésitez pas à regarder autour de vous les clubs et associations sportives. Il y en a dans de nombreux endroits près de chez vous. Et surtout avant de vous lancer, faites une estimation du cout du matériel sans oublier les protections. C’est un sport dont on devient vite accro, mais qui demande un petit investissement de départ. Et n’hésitez pas à regarder sur les sites d’occasion, ou trouve souvent du bon matériel pour pas si cher que ça !